La Compagnie des Indes
En 1661, Louis XIV confie à Colbert la charge de restaurer la puissance navale de la France, car les Portugais, Hollandais et Anglais contrôlent les commerce d'Asie (soieries, porcelaine, épices...) et en profitent seuls. Ces produits exotiques sont désormais indispensables aux européens.
Colbert fonde en 1664 la Compagnie des Indes Orientales. Port Louis en est le port d'attache et l'Orient se construit peu à peu. Mais la guerre de Hollande, la ligue d'Augsbourg et certaines opérations commerciales désastreuses entrainent la ruine de la Compagnie qui doit louer ses privilèges à des négociants connus « comme étant les plus considérables du Royaume : les Messieurs de Saint Malo ». Le malouin Danycan reprend le commerce avec le Pérou pour sa « Compagnie des mers du sud ».
La Compagnie des Indes Orientales jouira du privilège exclusif du commerce dans toutes les mers des Indes et au-delà de la ligne des Iles Bourbon et de la France.
Bernard Simiot, Ces messieurs de Saint-Malo
Saint-Malo demeure une grande place commerciale et reste le siège d'une des nombreuses chambres régionales regroupant les actionnaires de la Compagnie (Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux...)
Entre 1725 et 1740, la Compagnie des Indes de l'Orient prospère. En ville, de riches négociants construisent des résidences et hôtels particuliers. Les navires rapportent dans leurs cales des cotonnades et soieries des Indes, du thé, de la porcelaine...)
Mais les guerres de succession d'Autriche, la guerre de 7 ans privent la Compagnie de ses territoires d'exploitation et provoquent sa ruine financière. Louis XV décide de suspendre le monopole de la Compagnie en 1769. En 1793, la Révolution française stoppe une dernière tentative de créer une nouvelle Compagnie des Indes fondée en 1785, soupçonnée d'activités contre-révolutionnaires.